Au cours des dernières décennies, l’Ouganda a réalisé des progrès substantiels dans la lutte contre la pauvreté. Mais 43% de la population risque encore de retomber dans l’extrême pauvreté. En particulier, dans la région du Nord de l’Ouganda, la pauvreté est due au chômage des jeunes, à l’inégalité entre les sexes, au manque d’accès aux services de base et au faible développement économique.

La sous-région du Nil Occidental dans le nord de l’Ouganda est la sous-région la plus pauvre de l’Ouganda. Ici, 70% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté de 1,25 USD par personne par jour. La sous-région du Nil Occidental a des frontières avec la République Démocratique du Congo et le Sud Soudan et la population comprend quatre groupes ethniques – le Lugbara, Alur, Madi et Kakwa. Les frontières traversent ces groupes ethniques. Les conflits au Congo et au Soudan sont donc ressentis et ont un impact direct sur la population de la sous-région du Nil Occidental.

La communauté du district de Pakwach vit principalement de la pêche sur le Nil. En fait, ils n’ont pas d’autres métiers et il est de plus en plus difficile pour eux d’être autosuffisants. La population a vécu pendant 20 ans sous la terreur de la LRA (Lord Resistance Army) et la situation n’est pas encore totalement normalisée.
Le chômage des jeunes dans le district de Pakwach est élevé; La majorité des jeunes n’ont pas de travail. Ils ont la volonté de travailler, mais ils n’ont pas les compétences et la possibilité d’apprendre un métier. Pourtant la sous-région du Nil Occidental a suffisamment de travail pour les jeunes, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, des services et de la construction et dans les petites entreprises d’artisanat.

L’école Pacer Community Polytechnic se trouve au district de Pakwach. L’école offre des formations professionnelles reconnues par le gouvernement pour former les jeunes pour être menuisier, maçon, plombier, électricien, ouvrier en béton, mécanicien ou tailleur. Ils reçoivent un diplôme à la fin de la formation. L’école offre également un certain nombre de formations professionnelles non-accrédités en tant que cosmétique, coiffeur, traiteur, peintre, forgeron, soudeur et artisan. Ces formations ne donnent pas une certification.

Il n’y a actuellement que 109 étudiants à cause d’un manque d’outils. Le gouvernement paie les enseignants mais manque de budget pour aider l’école avec du matériel suffisant ou adéquate. C’est trop dommage car une formation professionnelle est pour les jeunes de cette région – la plus pauvre de l’Ouganda – la seule chance pour trouver du travail – employé par une personne ou d’être travailleur indépendant – et de gagner leur vie.

En 2017, l’école polytechnique communautaire Pacer a soumis une application pour une contribution financière de € 8.905,- pour l’achat des équipements et outils nécessaires aux différents cours et € 3.300,- supplémentaires pour la formation des enseignants et la formation à la gestion scolaire. Une collecte de fonds pour l’achat d’outils auprès des PME de Woudenberg et environs, a abouti au début de 2017 à € 4.450,-, le reste a été mis à disposition par le fonds Addo Kranendonk et a également mis à disposition des fonds pour la formation à la gestion et la formation des enseignants. En 2019, la Fondation a mis à disposition € 3.795,- supplémentaires pour l’achat de matériel pédagogique (ordinateur, projecteur LCD et écran) et la formation à l’utilisation de ce matériel pédagogique. Ces fonds supplémentaires ont également été mis à disposition par le Fonds Addo Kranendonk.

Cet investissement permet chaque année à 20 jeunes d’acquérir des compétences pour démarrer leur propre atelier de meubles ou un atelier de menuiserie et 40 jeunes à démarrer un atelier de voiture ou de moto – en tant qu’employé ou indépendant. Environ 30 jeunes apprendront à fabriquer des vêtements après quoi ils pourront commencer un atelier tailleur. Environ 40 jeunes auront acquis des compétences leur permettant de gagner leur vie dans la construction et une trentaine de jeunes auront les compétences nécessaires pour travailler dans un atelier de métal ou pour commencer eux-mêmes un atelier. L’école polytechnique communautaire Pacer peut donc maintenant accueillir environ 160 étudiants par an!

Un étudiant diplômé gagne en Ouganda en moyenne 2,40 USD par jour. Avec un tel revenu, ils peuvent répondre à leurs besoins fondamentaux et obligations sociales, conduisant à une amélioration du niveau de vie et du statut social. Et déjà pendant la formation, ils peuvent faire de l’argent avec des produits qu’ils font. Pas étonnant que les jeunes sont impatients d’aller à cette école!

C’est pourquoi la Fondation Van Doorn et la Fondation Tools To Work décidaient de joindre forces et d’essayaient de faire le meilleur de cette école d’artisanat en 2016 et 2017.

Ce projet sera mis en œuvre par l’École Pacer Community Polytechnic.

La Fondation Tools To Work fait disponible des outils (remis à neuf). Dans l’atelier de Tools To Work à Teteringen (Breda, Pays-Bas), ils ont commencé à remettre en état et à remettre à neuf des outils et de l’équipement par des bénévoles qualifiés et des personnes du marché du travail.

La formation en gestion et le recyclage des enseignants ont été fournis fin 2017 par le Centre d’Education en Expertise Locale de Kampala, en Ouganda. En 2019, le Centre d’Education en Expertise Locale a mis à la disposition du matériel pédagogique supplémentaire et les enseignants ont été formés à son utilisation.

La Fondation Van Doorn paiera en outre les frais de scolarité des jeunes les plus défavorisés. En collaboration avec le comité scolaire, les élèves les plus nécessiteux sont identifiés chaque année; des jeunes dont les parents ne peuvent pas payer les frais de scolarité. Des bourses ont été mises à leur disposition en 2017 et 2019, afin qu’ils puissent poursuivre la formation sans courir le risque d’être expulsés de l’école.

Visite ce vidéo à YouTube: https://youtu.be/hXNRUb4eGmc!
Vous trouverez d’autres vidéos de ce projet sur notre chaîne ‘Pacer Polytechnic School’ à YouTube!